Le sémaphore gardait un oeil sur les usagers de la mer !
C’est le 23 mai 1864 que fut mis en service le poste Sémaphorique sur un point haut de la dune de la Chaume nommé « les dunes de la Vigie ». Il servait à l’époque, grâce à ses capacités télégraphiques, de canal de communication unique entre les navires et la terre sur la côte sablaise.
Si les premiers dispositifs de surveillance des navires français furent mis en place à la demande de Napoléon Ier, c’est lorsque les sémaphores furent réactivés à partir de 1862 que fut décidé la mise en place de celui de la Chaume. Il faisait partie intégrante d'un vaste réseau de 162 nouveaux électro-sémaphores construits le long du littoral français, pour la plupart avant 1875. Ils étaient dotés d'un télégraphe pour permettre aux navires de transmettre leurs communications et ils étaient associés aux opérations de sauvetage et recueillaient des informations météorologiques.
Séraphin Chaigneau, entrepreneur chaumois, fut chargé des travaux. Il édifia un bâtiment en forme de T dont la partie vers l’océan était surélevée d’un étage formant une tour avec un toit terrasse. Il comportait en tout 3 logements et une pièce à l’étage, dédiée à la surveillance et la communication.
Il était sous la responsabilité d’un chef guetteur et d’un guetteur en charge de surveiller la côte chaumoise et l’entrée du port. Ils utilisaient deux types de langage : au moyen d’un mât à panneaux de type « Dupillon », situé sur le toit terrasse, ils pouvaient émettre des signaux basés sur les positions des bras articulés de ce mât. Ce dernier était complété d’un second mât placé en avant pour les signaux du « code international de signaux » datant de 1856 et basés sur les pavillons colorés, convertibles en lettres, ou en mots.
Plus tard, il fut équipé avec le système de télégraphie électrique à cadran de « Bréguet » qui sera finalement remplacé par le système Morse à la fin du 19e siècle.
Le poste sémaphorique de La Chaume est déclassé en date du 30 juin 1952. Plus tard, la ville fait l’acquisition du terrain puis du sémaphore en lui-même le 10 octobre 1974.
Le 1978 à 1997, le site fut converti en auberge de jeunesse avant d’être vendu et transformé en résidence de tourisme. Le bâtiment est aujourd’hui divisé en plusieurs propriétés privées.
Née aux Sables-d’Olonne, elle se passionne très tôt pour l’histoire et le patrimoine.
Passionnée d’architecture, elle a mis en place de nombreuses visites guidées destinées à mettre en valeur le patrimoine local, en cherchant toujours à lier le bâti et l’humain.