Avez-vous-remarqué ces murs en pierre situés sur la côte sauvage à la Paracou ?
Il s’agit d’anciennes pêcheries d’estran comme on en retrouve sur tous les littoraux. A la Paracou, il s’agit d’installations fixes aménagées sur la côte sauvage et destinées à piéger le poisson en formant des réservoirs dans les rochers.
Elles sont composées de murs en pierre montés sans mortier, toujours visibles à marée basse, et comportaient une ouverture vers le large appelée « claye » ou « pertuis de vidage ». Celle-ci était en général ouverte sur toute la hauteur du mur, comme on peut très bien le voir sur la plage de la Paracou, ou parfois, en forme de petits tunnels. Cette ouverture était dotée soit d’une grille en bois ou d’un petit filet pour piéger les poissons. Ces pêcheries étaient de taille variable et de formes diverses, utilisant au mieux les accidents du terrain.
Les « écluses à poissons » résultent d’un savoir-faire ancestral. A l’origine, elles furent mises en place par les agriculteurs qui cultivaient sur les dunes dans le but de compléter leur activité maraîchère. Cette activité de complément pour les « terriens », fut essentielle, les siècles passés, pour améliorer l’alimentation des populations locales.
Situées sur le domaine public, cette activité a aujourd’hui complètement cessé par abandon progressif suite à une interdiction ministérielle en 1990.
Ces constructions sont actuellement soumises à l’érosion naturelle faite par l’océan. Vous pouvez les observer, à marée basse, du côté de la plage de la Paracou et le long du sentier littoral menant à la plage des Graviers.
D’autres sont également visibles le long de la corniche du Puits d’Enfer au sud des Sables d’Olonne, notamment au niveau de la Pointe du Vieux Moulin et de l’Anse aux Moines. Elles avaient été aménagées dès le Moyen-Âge par les moines de l’Abbaye Saint-Jean d’Orbestier.
Née aux Sables-d’Olonne, elle se passionne très tôt pour l’histoire et le patrimoine.
Passionnée d’architecture, elle a mis en place de nombreuses visites guidées destinées à mettre en valeur le patrimoine local, en cherchant toujours à lier le bâti et l’humain.