Les Sables d’Olonne, ville industrielle ?
Au 19e siècle, le port des Sables d’Olonne est en pleine mutation : l’activité portuaire liée à la Grande Pêche à la morue vers Terre-Neuve s’est arrêtée et le port a vraiment besoin d’une activité pour dynamiser la pêche.
L’invention de Nicolas Appert d’un procédé de conservation des aliments des contenants hermétiques et stériles va avoir des conséquences impressionnantes sur la conservation des aliments. Aux Sables d’Olonne, c’est en 1838 que s’implante la toute première conserverie de sardines. S’en suivra un essor considérable de l’industrie de la conserverie, avec l’implantation de nombreuses, confiseries ou conserveries de poissons.
Une véritable aubaine pour relancer la pêche sablaise mais également tous les métiers de la mer liés à la pêche : la construction navale, la fabrication de voile et d’accastillage...
La sardine et le thon deviennent les spécialités du port. Pêchés entre avril/mai et novembre, les poissons mis en boîtes de conserves dans ces usines où travaillent les femmes de marins et, en saison, des bretonnes venues en renfort.
Au début, du 20ème siècle, il existe 14 conserveries dans le port dont seulement deux côté les Sables, située dans le quartier du Passage : les usines Praud-le Drezen et Saupiquet. Les autres conserveries étaient toutes implantées côté la Chaume. Ce quartier devient le quartier industriel et ouvrier des Sables d’Olonne avec de nombreuses marques implantées sur le port et dans le bourg : Amieux, Maingourd, Graciet, Penanros, Maredlo, Rodel, Basset, Guerlesquin, Tirot, Roulland, Jacq, Philippe et Canaud …
La vie quotidienne, en été, était rythmée par le son des sirènes des conserveries (chacune ayant sa propre sirène) qui indiquait aux femmes l’arrivée du poisson. Les sardines étaient dans un premier temps salées. Puis, les ouvrières les étêtaient et les passaient dans la saumure, avant de la rincer. La sardine était ensuite séchée au soleil dans la cours de l’usine puis plongée dans l’huile bouillante avant d’être mise en conserve.
Après la seconde guerre mondiale, la motorisation des bateaux et l’évolution des techniques de pêches, ont entrainé la diversification de la pêche sablaise.
Cette activité a perduré jusque dans les années 1970, mais, progressivement, les usines ont fermé leurs portes les unes après les autres…
Née aux Sables-d’Olonne, elle se passionne très tôt pour l’histoire et le patrimoine.
Passionnée d’architecture, elle a mis en place de nombreuses visites guidées destinées à mettre en valeur le patrimoine local, en cherchant toujours à lier le bâti et l’humain.