Discours de Yannick Moreau lors des commémorations de l'Armistice de 1918.
Tous les Sablais étaient invités à participer aux cérémonies commémoratives du 105e anniversaire de l'Armistice du 11 novembre 1918, aux Sables d’Olonne.
Discours de Yannick Moreau
En ce 11 novembre 2024 résonnent malheureusement encore aujourd’hui les échos de la guerre 14-18.
La guerre, en 14-18 comme en 2023,
c'est l'horreur.
c’est la fureur,
c’est la douleur,
Ce sont des familles, des vies, des destins, des visages, des nations brisés. Ce sont des milliers, des millions de vies brisées. Dix millions de morts, huit millions d'invalides lors de la Première Guerre mondiale. Et aujourd’hui encore, en 2023, c'est la même haine qui parcourt les tranchées : les tranchées du Donbass, du
Haut-Karabagh, de Gaza, des kibboutz, du Darfour. Faut-il toujours que le plus fort rêve perpétuellement de faire peser sur les autres son ombre orgueilleuse et que les autres, perpétuellement, s'unissent pour l'abattre ? À ce jeu sanglant où les places changent de génération
en génération, n'y aura-t-il jamais de fin jusqu'à l'épuisement total de l'humanité ?
Qu'avons-nous appris des horreurs des guerres du XXᵉ siècle pour sans cesse les renouveler au XXIᵉ siècle ? Sur le plan géopolitique, 2023 donne le sentiment d'un bond en arrière d'un siècle. À l'issue de la Première Guerre mondiale, la Société des Nations était née pour offrir la paix à l'humanité, matérialiser un rêve de
concorde des nations, pour retrouver le chemin de la paix.
Et puis, vous le savez, la Société des Nations a été bien impuissante à rétablir la paix, et la Deuxième Guerre Mondiale est arrivée avec ses horreurs, avec sa fureur, avec ses idéologies totalitaires qui ont meurtri et ensanglanté le monde entier. Et la Société des Nations a fait faillite. Sur les ruines de la Société des Nations est née l'Organisation des Nations Unies, l'ONU, qui avec l'Europe, ont fait renaître le rêve de la paix. Et chacune y a contribué pendant des décennies dans un espèce d'ordre mondial, changeant, mais qui a tenu.
Aujourd’hui, malgré nos institutions internationales, on est plus proche du désordre mondial et on est plus proche de la Société des Nations qui ne parvient pas à
contenir les élans belliqueux des nations qui se sentent le plus fort. Alors oui, ce début de XXIᵉ siècle marque en même temps que le retour de la guerre sur le sol européen et dans le monde, marque aussi le retour des idéologies, des idéologies déconstructrices, mortifères. L'islamisme. L'islamisme est une idéologie totalitaire. Et elle progresse partout dans le monde, y compris sur notre territoire.
L'antisémitisme est une idéologie mortifère. Elle progresse partout dans le monde, y compris sur notre territoire. Le wokisme est une idéologie totalitaire qui, si elle est moins sanglante a priori dans un premier temps, est tout aussi déconstructrice et pourrait promettre des lendemains sanglants. Alors évidemment, on peut, les uns ou les autres, à chaque coup de boutoir, à chaque terreur nouvelle, sortir une bougie, observer une minute de silence, défiler. On peut. On peut…
On peut se plaindre des conséquences de ces idéologies sans jamais en combattre les causes. On peut se plaindre, on peut pleurer, on peut être « Charlie », on peut être « juif », on peut être « Israélien », on peut être « Palestinien », on peut être « Russe », « Ukrainien », « Ethiopien », « Soudanais »...
Mais le vrai enjeu, c'est de tirer les leçons du désastre des idéologies totalitaires du XXᵉ siècle pour ne pas accepter qu'elles se reproduisent, qu'elles se développent, qu'elles se transforment et qu'elle deviennent un hydre qui menace la sécurité et la paix dans le monde, en France,
en Vendée, aux Sables d'Olonne.
Moi j'en ai marre des bougies.
J'en ai marre des jours de deuil.
Ce que j'aimerais, ce à quoi je nous appelle, M. Le Député, Madame la Sénatrice, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs les jeunes du Conseil municipal, des enfants des Cadets de la Défense, de la Préparation Militaire Marine du collège Jean-Monnet, Mesdames et Messieurs, C'est de nommer l'ennemi, c'est de nommer ces idéologies qui veulent nous déconstruire, qui veulent nous détruire et qui nous emmènent sur des chemins de
guerre d'aujourd’hui ou de demain.
Oui, l'islamisme est l'ennemi.
Oui, le wokisme est un ennemi,
ennemis de nos libertés, ennemis de notre identité, ennemis de notre avenir à tous et à chacun. C'est à nous, là où nous sommes, avec les responsabilités que nous avons, avec la place qui est la nôtre dans notre famille, dans chacune de nos familles, dans notre rue, dans nos quartiers, dans nos engagements associatifs, municipaux, nationaux, de nous relever, de nommer l'adversaire et de nous défendre.
Parce que si jamais nous ne nous défendions pas, personne ne nous défendrait à notre place. Et on pourrait rallumer des centaines, des milliers, des millions de
bougies : ça ne changerait rien. Si, ça nous autodétruirait.
J'en ai marre des bougies.
Ce que j'aimerais, c'est que nous relevions la tête et que nous acceptions l'idée que d'autres, bien malgré nous, nous ont déclaré la guerre. Ont déclaré la guerre à ce que nous sommes, à nos libertés fondamentales de nous habiller, de manger et de célébrer nos traditions, de nous
déplacer là où nous voulons, d'aimer qui nous voulons aimer.
Oui, on nous a déclaré la guerre. Et qu'allons-nous faire en retour ? Allumer des bougies ?
Les enfants, les jeunes, la paix du monde de demain est entre vos mains. C'est à vous, avec nous, de préparer l'avenir et de préparer un avenir de paix. S'il y a une leçon qu'il faut retenir du 11 novembre 1918, c'est que la paix se construit.
La paix ne s’hérite pas. La paix ne tombe pas du ciel. Elle vient par le sacrifice et l'engagement de tous ceux qui la chérissent plus que tout et qui veulent la défendre. Nous devons beaucoup à nos alliés. Nous devons beaucoup à nos soldats qui ont remporté la victoire du 11 novembre 1918, mais nous devons encore plus aux Françaises et aux Français qui font vivre la paix.
La paix, ce n'est pas une notion abstraite et fluide qui parfois est célébrée au moment de Noël dans nos familles.
La paix, c'est un défi, c'est un défi que nous devons nous lancer à nous-mêmes. Et la paix du Proche-Orient, la paix du Darfour, la paix de l'Ukraine, la paix d'Israël, la paix de Gaza, elle commence à se construire chez nous, dans nos familles, dans nos quartiers, dans nos villes,
dans notre pays.
Alors, 2024 sera-t-elle une année de paix ?
2024 rimera t-elle avec 1934 ou avec 1944 ? 1934, vous vous souvenez, c'est la prise du pouvoir d'Adolf Hitler qui devient président du troisième Reich. C'est la
naissance d'une idéologie totalitaire qui a ensanglanté le monde entier, comme aujourd’hui, certaines idéologies islamistes ensanglantent le monde entier. Sur tous les continents. Sur tous les continents.
Alors, est ce que 2024 sera une année de croissance de ces idéologies ? Ou sera-t-elle, comme 1944, une année de résistance ?
1934 ou 1944 ? L'impuissance ou la résistance ?
1944 ou 1934 ? La France ou la désespérance ?
C'est une question qui se pose à chacune et à chacun d'entre nous.
Mesdames et messieurs, le 11 novembre 1918, la nouvelle de la victoire se répand de village en village, de
clocher en clocher.
L'Écho du clairon vient annoncer la fin d'un conflit qui a éprouvé le monde entier, décimé des millions de
familles. La fureur du canon s'est enfin tue et a été recouverte par un immense éclat de joie. 11 novembre
1918. Il est 11 h. C'est l'Armistice.
L'Armistice qui célèbre la paix.
L'Armistice qui invite à la paix.
L'Armistice qui demande la paix.
En ce jour, commémorons ces artisans de paix dont les noms doivent rester gravés dans nos mémoires comme ils le sont sur ce monument. Souvenons-nous des soldats venus d'Afrique, du Pacifique, des Amériques. De ces soldats alliés venus verser leur sang pour la France et défendre avec nous la Liberté sur une terre qu'ils ne connaissaient même pas. Le sacrifice de nos poilus et de nos alliés nous oblige. Ils nous rappellent que la paix a un prix et que nous devons être désormais unis avec ceux qui étaient hier nos adversaires. Car ce n'est qu'avec le passé qu'on fait l'avenir, disait Anatole France.
Chers jeunes, ce souvenir, c'est à vous de vous en emparer pour venir raviver la flamme de la mémoire de ceux qui sont morts pour nous, pour notre liberté.
De la lecture des enfants de la Classe de Défense du collège Jean-Monnet, je retiens que c'est Maurice Genevoix qui a raison quand il déclare : « Votre pays se souvient avec vous. Il sait qu'il faut vous respecter, vous entourer, vous remercier et vous croire. L'Histoire de France a besoin de vous. »
Ne soyons pas, jeunes, adultes, ne soyons pas les dindons de la colonisation wokiste et islamiste !
Relevons-nous.
Redressons-nous.
Renouons avec notre pays, avec sa clameur, sa grandeur.
Alexandre Soljenitsyne, écrivain russe et dissident du régime totalitaire communiste, soulignait que pour garder des raisons d'espérer, il fallait retrouver le goût de la transcendance et des racines. « L'homme pour respirer ne peut vivre qu'entre l'humus et la lumière », disait Soljenitsyne.
Alors, suivons cette exhortation. Aimons la France, son art de vivre, ses libertés.
Chérissons-la,
protégeons-la,
cultivons là.
Elle est un cap, un horizon, une destination,
Que vive l'esprit de paix du 11 novembre 1918 !
Que revienne cet esprit de paix en 2024 !
Que vive la paix aux Sables d'Olonne !
et par dessus tout,
Que vive la France !
Le Maire Yannick Moreau a tenu à honorer la mémoire des Sablais morts pour la France dans chacune des trois anciennes communes, en organisant une cérémonie principale qui change de quartier à chaque célébration patriotique.
En ce 11 novembre 2023, la cérémonie principale se tenait au Monument aux morts du Château-d’Olonne, situé rue du Vivier, à 11h15.
À cette occasion, l'insigne de « Porte-Drapeau » était remis à :
- Monsieur Alain ELFANTI, Porte-drapeau de l'Amicale des Marins et Anciens Combattants des Olonnes pour 23 années de service.
- Monsieur Daniel DORDONNAT, Porte-drapeau de l'Amicale Sablaise de Parachutistes et OPEX pour 7 années de service.
- Monsieur le Commandant Jean de CRUZEL, Porte-drapeau Château-d'Olonne de l'ANOPEX pour 3 années de service.
- Major Patrice PICARD, Porte-drapeau Château-d'Olonne de l'ANOPEX pour 3 années de service.
Deux autres commémorations se tenaient:
- à 10h15, au Monument aux Morts des Sables d’Olonne, Jardin de la Liberté
- à 10h15, à la Stèle de la Jarrie, Olonne-sur-Mer
Les décorations suivantes ont été remises à Monsieur Gérard MULLER :
- la médaille commémorative avec agrafe Algérie
- la médaille commémorative des Opérations de Sécurité et de Maintien de l'Ordre en Afrique du Nord
À noter :: Les associations patriotiques organisaient trois messes :
- 8h30 - en l’église Notre-Dame-de-l’Assomption d’Olonne-sur-mer
- 8h45 - en l’église Notre-Dame-de-Bon-Port des Sables d’Olonne
- 10h - en l’église Saint-Hilaire du Château-d’Olonne
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