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La chapelle Notre-Dame de Bonne Espérance

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Un petit joyau d'architecture sauvé par des passionnés

"Sur la côte, non loin de la belle plage au sable d'or, s'élève, chaste et gracieuse, la petite chapelle de Notre-Dame-de-Bonne-Espérance, aux clochetons gothiques et à la porte ogivale. Sur les dalles de cette pieuse chapelle, le marin vient s'agenouiller la
veille du départ ; il y implore la protection de la sainte Madone".

Ce petit joyau d'architecture, décrit en 1854 par Jean-Jacques Meunier dans son "Guide du baigneur aux Sables d'Olonne" est situé au 37 rue de l'Amidonnerie. À l'origine, elle était implantée dans les dunes, face à la mer d'où les marins pouvaient l'apercevoir en rentrant
au port.
À l'intérieur de la chapelle, une statue de la Vierge provient d'un sanctuaire qui se trouvait autrefois à Bourgenay, sur la côte de Talmont. La statue faisant l'objet d'une vénération particulière sous l'Ancien Régime, nombre de gens y venaient en pèlerinage pour y guérir des fièvres. La légende raconte que cette statue a été retrouvée sur nos côtes au XVIIe siècle, à la suite du naufrage d'un navire appartenant à Flandrine de Nassau, abbesse de Sainte-Croix de Poitiers. La Vierge serait en fait la figure de proue du bateau qui aurait été emportée par les flots jusqu'à Bourgenay...

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Pendant les troubles de la période révolutionnaire, la statue aurait été cachée aux Sables par deux femmes pieuses. C'est à leur décès qu'elles auraient confié la statue à soeur Agathonique, Supérieure de l'hospice, mais celle-ci la trouvant trop laide pour être mise dans la chapelle de l'hôpital l'entreposa dans un grenier.

En 1832, en pleine épidémie de choléra, la nouvelle supérieure de l'hospice, soeur Sainte Gracilien, décida la construction d'un modeste oratoire en bois dans un jardin, non loin du lavoir, pour y mettre la fameuse statue. Ce petit oratoire a été béni par l'abbé Dalin, Supérieur du Petit Séminaire. Avant cette date, le jardin appartenait à un dénommé Louis Guitton, des Bouts de Ville.

En 1849, une seconde épidémie de choléra a fait plus de 70 victimes aux Sables d'Olonne. Une grande procession de pénitence se fit au sanctuaire le 28 septembre 1849. "Pendant le choléra (de 1849), qui désolait la ville, l'abbé Michaud, curé des Sables, organisa
une procession pour implorer le secours de Notre-Dame de Bonne-Espérance. L'épidémie cessa aussitôt. On construisit alors la chapelle de Notre-Dame de-Bonne-Espérance qui renferme la statue miraculeuse" (journal La Plage n°12 du 9 septembre 1923).
Après cette épidémie, il est décidé de construire une nouvelle chapelle. Un appel aux dons est lancé et la chapelle est construite d'après les plans de l'architecte Loizeau en 1850. La bénédiction de la nouvelle chapelle est donnée par Mgr Baillès, évêque de Luçon. De nombreux legs destinés à l'entretien de la chapelle sont alors effectués au profit de l'hospice.

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Jusqu'à la Première Guerre mondiale, des médailles souvenirs en or, argent ou maillechort étaient également vendues au profit de la chapelle Notre-Dame de Bonne Espérance.
Mais au fil des ans, la chapelle qui est la propriété de l'hôpital, voit son état se dégrader irrémédiablement, faute d'entretien. Devenue propriété de la Ville des Sables d'Olonne en 2004, elle a été mise gracieusement à la disposition de l'Association Diocésaine de Luçon
en 2009.

Grâce au bénévolat de Maurice et Denise You, puis de François Argouach', la chapelle est ouverte quotidiennement depuis les années 1970. Finalement, c'est la passion de deux amoureux pour ce charmant édifice, Marcel et Yannick Le Hay, qui va permettre à la chapelle de retrouver son lustre d'antan.
Si les travaux extérieurs incombent aux services municipaux, M. Le Hay donne de son temps et de son argent pour la rénovation intérieure. C'est lui aussi qui assure le nettoyage quotidien du site.

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Ainsi, la toiture et le plafond ont été refaits conjointement en 2010-2011. Le mobilier a été l'objet d'une attention toute particulière de la part de Marcel Le Hay, puisqu'il a été enrichi des statues de Sainte Thérèse, du Sacré Coeur et de la Vierge Marie.
L'ancienne statue de Notre Dame de Bonne Espérance, très endommagée, a été confiée quant à elle aux soins de M. Salé, de l'école de restauration de Tours. Le chemin de croix d'origine a lui aussi retrouvé sa place après avoir été restauré minutieusement.
Les vitraux qui remontaient au siècle dernier ont été remplacés, à la demande de M. Le Hay, par de nouveaux vitraux représentant Saint Antoine de Padoue et Saint Benoît. Celui de l'Annonciation est actuellement en projet. Ils sont l'oeuvre de Frédéric Naulin, artiste verrier sablais.
Comme preuve de l'attachement des Sablaises et Sablais à ce bel édifice, chaque jour, près d'une centaine de personnes viennent se recueillir à la chapelle Notre Dame de Bonne Espérance.
La chapelle est ouverte tous les jours de 9 h à 18h30.




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