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Le Phare des Barges

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La construction de l'unique phare en mer de Vendée remonte au Second Empire. En effet, c'est le 8 juin 1852 qu'une décision ministérielle ordonne « qu'il sera construit sur l'une des têtes de rochers de la Grande Barge , près des Sables-d'Olonne, un phare de 3ème ordre ».
Ce plateau rocheux a été la cause de nombreux naufrages, tels celui du navire marchand La Placellière en 1747 ou celui du cargo La Valette en 1889. De nombreux canons ont ainsi pu être retrouvés ces dernières années lors de fouilles archéologiques sous-marines menées par l'AVVAS (Association Vendéenne de Vidéo et d'Archéologie Subaquatique)
Les travaux de la construction du phare sont conduits par l'ingénieur Charles Marin et vont durer de 1857 à 1861. Les conditions sont si extrêmes que les deux premières années sont uniquement consacrées à l'arasement des roches granitiques. La première pierre est enfin posée le 4 septembre 1860, en présence de MM. Bobby de la Chapelle, Préfet de la Vendée, Montaubin, Sous-Préfet, Victor Petiteau, Maire des Sables-d'Olonne, Marin, ingénieur, et Chaigneau, entrepreneur, etc.
Au terme de cinq campagnes de travaux, la mise en service du phare a lieu dans la nuit du 14 au 15 octobre 1861.
Comme l'indique Charles Marin dans son rapport, « Malgré ces dangers courus, nous n'avons pas eu à déplorer le moindre accident sérieux, et aucun souvenir fâcheux ne vient troubler la satisfaction que tout le monde éprouve de voir enfin terminé un travail qui transforme en un phare bienfaisant un écueil terrible qui était chaque année le théâtre de douloureux sinistres ».
Le phare des Barges était en premier lieu un phare d'atterrissage signalant l'entrée du port. En 1967, il est devenu un phare de danger après la construction du phare de l'Armandèche sur la côte de La Chaume.
Le phare est situé géographiquement à 46° 29', 689 Nord et 1° 50', 498 W, soit à 2 100 mètres de la côte. Il est construit en granit bleu d'Avrillé. C'est une tour tronconique de 31,30 m de haut et de 12 mètres de diamètre à la base. La hauteur au dessus de la mer est de 23 m.
L'édifice est composé d'une cave en sous sol, d'une cuisine au 1er étage, de trois chambres aux 2e et 3e étage, d'une salle de veille au 4e étage et de l'optique.
L'éclairage du phare a d'abord fonctionné avec de l'huile végétale, puis minérale, et enfin avec du pétrole à partir de 1904. Une éolienne couplée d'un générateur auxiliaire est installée en 1970. Elle est remplacée par des modules solaires en 1995. Le feu à deux éclats rouges toutes les dix secondes est d'une portée de 13,5 milles.
Une plate forme hélicoptère est aménagée vers 1975 et démontée en 1986.

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Non loin de là, mais tout aussi dangereuses, les roches de la Petite Barge sont signalées depuis 1878 par une bouée à cloche.
La vie du phare est étroitement liée à celle de ses nombreux gardiens qui s'y sont succédés de 1861 à 1970 pour assurer la sécurité des marins. Les sentinelles de la mer partaient en général pour quinze jours, mais à cause du mauvais temps, il arrivait régulièrement qu'ils ne soient relevés qu'au bout de 30, 45, voire 65 jours ! À ces moments critiques, les gardiens en étaient réduits à ne plus consommer que des conserves, le pain et autres denrées périssables étant épuisés depuis longtemps...
C'est le 3 juin 1970 que Claude Landrieau a éteint manuellement le phare pour la dernière fois. Les ultimes gardiens du phare, Pierre Ivonou, Jean-Blaise Oliviéro et André Girard, ont débarqué quant à eux le 20 mai 1971...
Parmi les évènements marquants du phare, il faut noter qu'il a été le 1er de France à être équipé d'un poste de télévision en 1963, à l'initiative de l'animateur Jean Nohain et du journal Télé 7 Jours. Il est également le premier à être entièrement automatisé en 1971.
Quant au record d'isolement, il arriverait également en tête des phares de France avec 103 jours sans relève ni approvisionnement pour ses gardiens !




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